Une réflexion sur les enseignements de l'utilisation de la notion de race au cours du temps qui propose un certain nombre de repères en rappelant les moments forts de l'histoire de la formation des catégories raciales et en montrant comment les sociétés et les institutions ont fait appel à la différence "naturelle" pour créer ou recréer de la division en leur sein.
Au cours de ces dernières décennies, des conflits culturels, ethniques ou religieux ont traversé la France et ont été perçus comme menaçant sa cohésion sociale. A partir d'une série d'enquêtes menées dans des lieux variés, cette étude examine les pratiques, telles que l'alimentation halal, et met en lumière les modes de régulation et de négociation.
Dans le domaine des politiques publiques, la France a peu intégré l'objectif antidiscriminatoire. Or, bien que les discriminations soient légion et qu'elles tiennent à l'écart du travail et de l'emploi des pans entiers de la population, il n'y a pas de véritable reconnaissance de l'ampleur du fait discriminatoire, et encore moins de représentations stabilisées du phénomène lui-même. Alors que la France est probablement le seul pays au monde qui connaît les conséquences du racisme, mais pas le racisme, affirmer les effets de la discrimination sans s'attaquer explicitement à leurs logiques a pour conséquence d'enfermer les individus sur les causes de leur malheur, nourrissant à terme le sentiment d'abandon par les pouvoirs publics. Or, c'était le principal motif des émeutes d'octobre 2005.
L'auteure se penche sur la création et le développement du cliché du "bon kabyle" face au "mauvais arabe" en Algérie. Elle démontre comment ces clichés ont été utilisés, par la France, pour nuire aux moeurs des autochtones et imposes ses valeurs.
Un projet de création d'un musée de l'immigration à Bruxelles soulève le problème des liens entre mémoire et politique, entre histoire et idéologie. Entretien avec l'initiateur de ce projet et divers témoignages composent ce dossier.
Revue des chansons qui ont accompagné toutes les phases de la prise de possession coloniale.
Réflexions autour de la question de la structuration des identifications à l'Islam dans les sociétés européennes et de l'intéraction des ces identifications avec les sytèmes institutionnels.
Si les discours savants, dans le cadre des études africanistes, soulignent nettement l'idéologie raciste des colonisateurs européens vis-à-vis des peuples africains, le fait que certains peuples aient adopté les mêmes idéologies est passé sous silence. L'auteur avance l'hypothèse que la Négritude est une forme de racisme différencialiste, héritée de la colonisation française, et complètement étrangère aux idéologies de l'altérité sociale et des conceptions de l'autre chez les peuples africains.
Cet ouvrage a pour ambition de recouper, dissèquer et regrouper les regards coloniaux français des XIX et XXèmes siècles.
De quelle façon les notions de race, de groupe ethnique, de correction génétique sont-elles utilisées, sous couvert de légitimité scientifique, à des fins politiques ? L'ouvrage retrace l'histoire des conceptions biologiques de la société et de leurs applications racistes et eugénistes depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à nos jours. L'auteur analyse les relations qu'entretiennent science, politique et idéologie, et s'appuie sur des exemples précis : celui du nazisme, mais aussi celuide programmes de recherches eugénistes, lancés ou subventionnés par d'éminentes organisations scientifiques, dès le début du XXe siècle. Et, aujourd'hui, alors que la génétique moléculaire domine la biologie, il met en garde contre d'autres avatars du rêve d'une société "pure". (Présentation de l'éditeur)
Le colonialisme a partie liée avec l'idéologie de la IIIe République naissante et permet d'affermir la République encore fragile avec un projet porteur d'unité nationale.
Essai sur les origines du génocide (dans sa plus vaste acception), doublé d'un récit de voyage. Il s'agit de parcourir une sorte de géographie culturelle "occultée" et terrifiante. Sur le mode des Pensées de Pascal, l'auteur retrace la généalogie d'une idée, d'une théorie et d'une pratique résumée par le titre. Au fur et à mesure que l'auteur pénètre plus profondément à l'intérieur du continent africain, il s'enfonce dans la littérature européenne du 19e justifiant l'anéantissement de peuples entiers au nom du progrès et de la civilisation.
Conçu comme un instrument de travail, cet ouvrage collectif a pour objet l'étude de l'engagement des écrivains, journalistes et universitaires dans la propagande anti-juive, au service du régime de Vichy, entre 1940-1944, dans l'orbite de la collaboration idéologique active. L'étude du discours de propagande anti-juive se fait à travers trois champs : politique, journalistique et littéraire. Elle est complétée par des notices biographiques d'un certain nombre de collaborateurs et par une partie anthologique restituant des documents difficiles d'accès ou inédits qui permettent de prendre la mesure du conditionnement psychologique exercé par ces écrits sur la population, renforçant l'action anti-juive officielle et les mesures gouvernemantales d'exclusion.